Cette église dédiée à Saint-Jean Baptiste, patron de l’Ordre des chevaliers de Saint-Jean de Malte, édifiée entre 1573 et 1577, est un chef d’oeuvre de l’art baroque. Il faut attendre l'an 1816 pour qu'elle obtienne son statut de cathédrale, statut qu'elle partage avec celle de Mdina, d'où son nom de co-cathédrale.
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La façade principale de la co-cathédrale Saint-Jean flanquée de deux grandes tours |
Autant l’extérieur de la co-cathédrale Saint-Jean est sobre, autant l’intérieur est riche et exubérant. Tout comme à Mdina, la cathédrale est célèbre pour son pavement en marbre constitué d'un ensemble de pierres tombales des chevaliers les plus prestigieux de l’Ordre.
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Pierre tombale du grand maître Joseph de Félix la Reinarde |
A l’époque des chevaliers, ces derniers étaient répartis par langues, regroupés dans une même auberge. On retrouve cette division dans la cathédrale Saint-Jean qui possède huit petites chapelles de style baroque pour chacune des huit langues.
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La chapelle de la langue d'Aragon, avec au premier plan le portrait de N-D de Philermos |
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La chapelle de la langue de Castille, du Léon et du Portugal |
Le Sanctuaire, qui est la partie centrale de l'église, est orné d'un groupe en marbre sculpté représentant le baptême du Christ, oeuvre du sculpteur Giuseppe Mazzuoli.
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Le Sanctuaire |
Quant à l'Oratoire, il a été construit comme un lieu de dévotion privé. Il abrite deux tableaux du célèbre peintre Caravaggio dépeignant, l'un saint Jérôme écrivant, et l'autre la décollation de Saint Jean-Baptiste, le plus grand tableau qu'il ait réalisé et aussi le seul connu qu'il ait signé.
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Caravaggio : à gauche, saint Jérôme écrivant, et à droite la décollation de Saint Jean-Baptiste |
Le Musée est aussi un trésor. Il comprend de grandes collections de vêtements sacerdotaux en soie, brodés de fils d'or et d'argent, et de tentures murales flamandes, ainsi qu'un reliquaire en or moulu destiné à recueilir l'avant-bras de saint Jean-Baptiste. Des trésors magnifiques qui valent la peine d'être admirés !