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Les insectes des Ombellifères

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Les Ombellifères poussent en bordure des chemins et vous passez à côté de ces plantes aériennes aux inflorescences blanches sans vous doutez de l'intérêt que lui portent ses hôtes. Ces plantes, aussi appelées Apiacées, font partie de la famille des dicotylédones dont la principale caractéristique consiste en la disposition des fleurs en ombelles... leur donnant l'aspect d'un parasol.

Plusieurs de ces espèces réparties dans les régions tempérées du monde sont des légumes ou donnent des condiments appréciés tels que carotte, persil, céleri, anis, fenouil. Seules quelques unes sont toxiques comme les Cigües, l'Oenanthe safranée et le Cerfeuil des fous.

Au cap Nègre, ces plantes poussent à flanc de coteau. Leurs inflorescences sont blanches ou rosées. La fleur centrale stérile des ombelles, d'un pourpre plus ou moins foncé selon les espèces, servirait à retenir l'attention des insectes pollinisateurs et les inviter à venir se poser sur ce grand tapis de fleurs blanches.

Vu de dessous, l'ombellifère montre ses tiges qui ne sont pas sans rappeler les baleines des parasols.

De dessus elle arbore un magnifique parasol sur lequel il suffit de se pencher pour tenter d'apercevoir à l'oeil nu un insecte, généralement d'une taille comprise entre 8 et 12 mm, aller par ci et par là, agitant ses longues antennes à la recherche de je ne sais quoi.

Parfois surgit un autre congénère, qui semble communiquer avec le précédent, puis qui s'en va... le temps nécessaire pour enregistrer à la volée quelques photos sur la carte mémoire de mon appareil photo numérique.

Ces deux insectes qui communiquaient entre eux au moyen de leurs antennes sont des Oedemera barbara mâles, reconnaissables aux épais fémurs des pattes postérieures. Ils côtoient des mouches floricoles du genre Taxigramma, des Mordella noires à l'abdomen pointu, des Danacea aux tarses noirs ou encore des Bruchidius villosus grisâtres pas plus grands que 3 mm.

Penchons-nous sur une autre Apiacée sur laquelle se déplacent de minuscules acariens appelés communément Araignées rouges. A côté d'elles, une mouche floricole de 2 mm, vraisemblablement une Oscinella, semble indifférente au comportement des Danacea nigritarsis, des Bruchidius villosus et des Dasytes aeratus noirs et velus qui évoluent autour d'elle.

Sur l'ombellifère voisine s'agitent deux gros insectes qui attirent mon attention : l'un est un Oedemera nobilis femelle, d'un vert brillant ; l'autre est une petite guêpe appelée Hylaeus variegatus. Tous deux mesurent entre 8 et 10 mm et évoluent près d'un petit coléoptère noir et d'un petit diptère également noir, porteur de longues antennes, avec un abdomen jaune, et qui pourrait bien être une Sciara.

Sur une autre Apiacée s'est posée une femelle de Chlorophorus sartor au corps noir et aux ailes ornées de figures géométriques blanches... aussitôt couverte par un mâle ! Le remue-ménage que fait le couple ne paraît pas opportuner les hôtes minuscules qu'on a vu précédemment et qui sont des Mordella, des Danacea nigritarsis et des Bruchidius villosus.

Il y a des ombellifères sur lesquelles il faut s'approcher de très près pour remarquer une quelconque activité, notamment quand leurs hôtes sont de petite taille. C'est le cas pour les Mordellas, les Dasytes aeratus, les Bruchidius villosus nectarivores et pour les Danacea nigritarsis déjà cités qui n'hésitent pas à se nourrir des dépouilles des coléoptères précédents !

L'atterrissage tonitruant d'un "géant", en l'occurrence un Oedemera flavipes mâle aux fémurs des pattes postérieures enflés, sème la panique dans la population de Bruchidius villosus et de Danacea nigritarsis dont certains en train de s'accoupler...

Un autre grand coléoptère longicorne noir et blanc - un Chlorophorus sartor - vient de se poser lourdement sur le tapis d'inflorescences blanches, faisant fuir une Mordella et deux Danacea nigritarsis à la couleur du corps différente, brun orangé pour le plus gros et gris pour le plus petit.

Là on passe à une autre portion d'ombellifère où il n'y a que du lourd : deux coléoptères, à gauche un Oedemera flavipes femelle, et en haut un Stenopterus ater mâle ; et en bas, à droite, un diptère mâle de l'espèce Stomorhina lunata dont les larves se développent spécifiquement sur les pontes de criquets.

Alors que je faisais la mise au point sur une Modella et une fourmi noire aux pattes rousses, est venue se poser une petite guêpe noire aux pattes jaunes et à l'abdomen strié de bandes jaunes. C'est une Lestica clypeata, espèce assez rare dont la particularité chez le mâle est d'avoir une tête en forme de clou !

Quelques mètres plus loin, en remontant le coteau en direction de la batterie du cap Nègre, deux coléoptères longicornes rouges et noirs s'étaient posés sur une Apiacée. Ce sont des Leptura cordigera, connus sous le nom vernaculaire de Leptures porte-coeur. L'un d'entre eux avait malencontreusement perdu une antenne...

Non loin de là, sur une autre ombellifère, un couple de Stenopterus ater tourne en rond. A droite la femelle, toute de noir vêtue, et à gauche le mâle, plus grand, plus coloré, avec des antennes plus longues aussi. Quand on sait que le mâle atteint 12 mm et la femelle 8 mm, on n'ose calculer la taille de la dizaine d'acariens rouges qui avaient élu domicile sur les inflorescences de l'ombellifère.

Sur une Apiacée où cohabitaient Mordella, Danacea nigritarsis et acariens rouges, se sont posés - pour copuler sans complexe - deux Chlorophorus sartor chez qui il n'existe pas de dimorphisme sexuel tel qu'observé chez les coléoptères précédents.

Dans une zone ombragée, une ombellifère en bourgeons a vu se poser un petit criquet pansu de couleur ocre. C'est un Pezotettix giornae qui a des ailes réduites et un imposant abdomen. Autant dire que ce petit Orthoptère, incapable de voler, se déplace par petits sauts.

Préoccupé à surveiller la progression par petits bonds du criquet pansu, j'allais passer à côté d'une grande punaise au corps allongé, de couleur rouge-brun, avec des pattes à dominance jaune. Cette étrange punaise aux épaules pointues fait partie de la famille des Coreidae et a pour nom scientifique Gonocerus insidiator.

Les ombellifères exposées en plein soleil et qui ont défleuri attirent cependant d'autres insectes tels les punaises pentatomes et notamment des Graphosomes venus s'y poser pour procréer. Connus sous le nom de punaises arlequin, ce sont principalement des Graphosoma italicum et des Graphosoma semipunctatum. Toutes les deux sont rouges avec des bandes noires. Ces stries sont continues sur la première espèce et discontinues au niveau du thorax sur la seconde, ce qui permet de les différencier au premier coup d'oeil.

Sur une ombellifère en pleine floraison est venu se poser un petit insecte gracile au corps noir. Son abdomen cerclé de deux bandes rouges se termine par une longue queue à l'extrémité blanche. Ne vous fiez pas aux apparences car cette guêpe redoutable, du nom de Gasteruption assectator, parasite les guêpes solitaires et les guêpes maçonnes ! Sa longue queue n'est en fait qu'un ovipositeur avec lequel elle (car il s'agit d'une femelle) ira pondre ses oeufs dans les nids des guêpes parasitées.

Comme nous venons de le voir, c'est tout un petit monde qui s'agite sur et sous les inflorescences des ombellifères, en toute insouciance et au mépris du danger qui pourtant les guette. Les petits coléoptères sont la proie de plus gros insectes tels les guêpes et les mouches à toison, mais aussi des Arachnides comme cette araignée rougeâtre, vraisemblablement une tégénaire, qui a capturé un petit insecte et qui, pattes écartées, attend patiemment qu'un des deux Dasytes aeratus passe à proximité pour s'en emparer.

Telle est la loi de la nature, même dans ce microcosme constitué de petits insectes vivant sur une fleur des champs anodine, au bord d'un sentier de randonnée, dans l'indifférence des promeneurs qui n'imaginent même pas qu'il puisse exister autour d'eux un monde grouillant et plein de vie...

Photos : RHP Collection

Sources : Insectes de Coudoulière


Navette électrique gratuite 2022

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Brusc’Line Six-fours-les-plages – Navettes Gratuites

Aujourd'hui dimanche 28 août, la navette électrique reliant la Coudoulière au Brusc entame ses dernières rotations, clôturant ainsi de façon symbolique la fin des vacances estivales.

Déjà l'an passé, la navette avait acquis un franc succès en offrant aux vacanciers la possibilité d'accéder aux plages et aux calanques, gratuitement et sans s'embarrasser de leurs véhicules parfois difficiles à stationner près des plages, lors de grandes affluences de touristes.

Cette année la navette électrique, d'une contenance de 6 places, faisant le trajet de la Coudoulière au Brusc, a été opérationnelle en continu de 9h30 à 19h00, du 14 juillet au 28 août 2022 compris.

Pour signaler sa présence au conducteur de la navette, rien de plus simple : il suffit de lui faire un signe de la main quand il approche de l’arrêt matérialisé par le panneau des horaires du BruscLine !

Il y a deux circuits : le circuit A qui est celui qui nous intéresse puisqu'il dessert la Coudoulière en direction du Brusc aller et retour. Il faut compter 1 passage toutes les 20 mn. C'est un trajet en boucle desservant gratuitement toutes les plages et calanques de la Coudoulière au Brusc aux arrêts arrêts suivants : port de la Coudoulière - les Baigneurs - le Rayolet - Marestan - les Charmettes - Prud'homie du Brusc - avenue des Palmiers - Faïsses - Malogineste - Marestan - Rayolet - Baigneurs - port de la Coudoulière.

A noter que le circuit B concerne le trajet de la Gardiole à la plage des Charmettes A/R.

L'arrêt de la Prud'homie permet de se rendre au quai Saint-Pierre. Fort intéressant quand il s'agit de se rendre à l'embarcadère pour prendre la navette maritime pour l'île des Embiez, ou pour faire son marché provençal le jeudi. 

Ce service gratuit, mis en place en période estivale 2021, a été reconduit cette année pour une durée de 46 jours. 

Espérons qu'il en sera de même pour la saison estivale 2023...

Photos : RHP Collection

Le yucca géant du parc de la Méditerranée

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Lorsqu'on pénètre dans le parc de la Méditerranée de Six-fours-les-plages, on peut admirer - sur sa droite - un majestueux arbre exotique de la famille des Agavacées. C'est un yucca géant (Yucca elephantipes gloriosa) qui pousse au pied des Lantana, devant un groupe de pins pignons (ou pins parasols) et face à plusieurs variétés de palmiers (dattiers, des Canaries, Washingtonia, Doum, à chanvre ) importés des zones tropicales de Chine, du Moyen Orient, des îles Canaries et d'Afrique du Nord.

Les yuccas sont originaires d'Amérique du Sud et centrale (Guatemala et Mexique principalement), et aussi du Salvador, de Cuba, de l'Utah, de l'Arizona et de Californie. C'est d'ailleurs ce dernier état des états-unis d'Amérique qui est cité dans la fiche signalétique de ce yucca pied d'éléphant. Il doit son nom à l'écorce de son stipe (tronc) qui rappelle la patte du plus grand pachyderme terrestre.

Cet arbre est formé d'un tronc brun foncé couronné de touffes de feuilles lancéolées pointues, ce qui lui confère une silhouette sculpturale et contemporaine. Ses feuilles de 30 cm à 1 m de long, disposées en rosettes, sont épaisses, allongées et terminées par une épine acérée.

Planté en plein air, le yucca produit au printemps et en été d'imposantes grappes dressées de clochettes d'une couleur blanc-crème. Ces épis floraux sont d'ailleurs une caractéristique fondamentale des yuccas.

Le yucca ne se taille pas. Etant une plante très résistante aux attaques parasitaires, son seul entretien consiste à enlever les feuilles mortes à la base de la plante. Les rejets pourront être enlevés et empotés pour former un nouvelle plante.

Les yuccas se plaisent en région méditerranéenne où la douceur du climat leur permet d'atteindre une hauteur de 8 mètres, sinon plus. Celui du parc de la Méditerranée devrait avoir plus de 40 ans si on se base sur la date de l'inauguration du parc municipal (1988) par M. Estève, maire de Six-fours et conseiller général du Var.

On souhaite à ce glorieux Yucca pied d'éléphant une grande longévité, lui qui a vu périr de magnifiques palmiers phoenix, victimes du charançon rouge du palmier, lui qui voit passer des milliers de visiteurs et qui se plaît si bien auprès des agaves, des aloès et des palmiers caressés par les zéphyrs du Ponant.

Photos : RHP Collection.

Les goélands leucophée

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Les goélands leucophées
 
Mise à jour du 29 décembre 2022

Il suffit de lever les yeux vers le ciel pour les voir planer, majestueux, au gré des vents. Ces oiseaux de mer de grande envergure sont des goélands leucophée (Larus michahellis), au plumage blanc, gris sur le dos avec des ailes aux pointes noires. Ils possèdent un bec puissant, de couleur jaune et orangée à leur extrémité inférieure. Volontiers chapardeurs et même charognards, ils se nourrissent de poissons, crustacés, invertébrés marins, mais aussi d'animaux morts échoués sur le sable.

Goéland leucophée posé sur un toit

Goéland leucophée prenant son envol

Goéland leucophée ouvrant un large bec
 
Le goéland leucophée ou goéland méditerranéen, appelé "gabian" en Provence, se distingue du goéland argenté fréquentant le littoral atlantique, par une silhouette plus robuste et des pattes jaunâtres. En effet le goéland argenté (Larus argentatus), de taille légèrement inférieure, possède des pattes roses.
 
Goéland argenté sur la Côte d'Opale
 
Le goéland leucophée côtoie un autre grand goéland de couleur brune. Ce n'est pas une autre espèce telle le goéland marin (Larus marinus) ou le goéland brun (Larus fuscus), comme on pourrait le croire en se basant sur la couleur du plumage. Il s'agit en fait de la même espèce, l'un dans sa forme adulte et l'autre dans sa forme juvénile. Difficile d'imaginer que les yeux bruns du juvénile deviendront jaunes, que le bec noir virera au jaune avec un soupçon de rouge, que les pattes rosâtres deviendront jaunes et que le plumage brun sera d'un blanc éclatant sur la tête et le poitrail dès sa quatrième année, lorsqu'il sera adulte ! 
 
Goéland leucophée juvénile

Vous pouvez voir d'autres photos de goélands leucophées observés à la Coudoulière sur le site :
OISEAUX DE COUDOULIERE

lotus, nymphéas et nénuphars

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Dans le langage courant, on appelle nénuphar ou nymphéa la même plante aquatique, toutes deux faisant partie de la famille des Nymphaeaceae. Or le premier est du genre Nuphar, toujours de couleur jaune soutenu, et le second du genre Nymphaea avec toute une variété de couleurs dues aux hybridations. 

Fleur de Nymphéa rose (photo n° 1)

Comment les différencier ?

Si le lotus parvient à se distinguer grâce à ses feuilles peltées, il n’en va pas de même pour le nénuphar ou le nymphéa. Ce sera donc à partir de leurs fleurs qu’on va pourra vérifier leurs disparités. 

Le nymphéa produit généralement au moins huit pétales ([1], si ce n'est plus, alors que le nénuphar dispose d’une fleur moins touffue composée de 4 à 6 sépales [2]. La couleur de la fleur est déterminante pour ne pas les confondre. La fleur du nénuphar est d'un jaune soutenu ; celle du nymphéa peut être de couleurs variées.

La fleur du lotus, quant à elle, ressemble à celle du nymphéa rose, mais son centre est diffèrent car il est composé d’un réceptacle en forme de pomme d’arrosoir !

Plantation et entretien

Le nénuphar se plante au printemps et en été tandis que le lotus et le nymphéa préfèrent uniquement le printemps. Ces plantes aquatiques ne demandent que très peu d’entretien. Il suffit simplement de retirer les feuilles jaunies pour éviter qu’elles ne pourrissent et ne tombent au fond du bassin, se transformant en vase.

Les nymphéas

Fleurs de Nymphéas roses (photo n° 2)

Comme on l'a lu, les nymphéas possèdent huit pétales, sinon plus. Ils peuvent être blancs, roses, rouges, bleus ou jaune pâle, mais jamais jaune franc, cette couleur étant limitée aux nénuphars. Le centre de la fleur est garni d'un amas d’étamines jaunes. Selon les espèces, les fleurs peuvent être flottantes ou portées au-dessus de l’eau. Cependant les capsules de graines disparaissent sous l’eau après floraison, ce qui est une caractéristique commune aux nymphéas. Et comme celles des nénuphars, les feuilles plus ou moins circulaires sont munies d’une fente pour permettre l’évacuation de l’eau de pluie.

Les nénuphars

Fleur de Nénuphar (photo n° 3)

Comme on l'a lu précédemment, les feuilles circulaires des nénuphars rappellent celles des nymphéas, avec la même fente de drainage. La différence la plus visible entre les deux plantes réside dans la floraison. Les fleurs sont jaune franc, couleur absente chez les nymphéas, et sont composées non pas de nombreux pétales, mais de seulement 4 à 6 sépales formant une coupe. Là aussi, le fruit mûrit au-dessus de la surface de l’eau.

Les lotus 

Fleur de Lotus (photo n° 4)

Ce sont des plante aquatiques de la famille des Nélumbonacées. Contrairement aux feuilles de nymphéas et de nénuphars, les feuille des lotus sont peltée (3). Il n’y a pas de fente pour permettre à la pluie de s’évacuer. La feuille étant hydrophobe, les gouttes de pluie poussées par le vent perlent à sa surface pour ensuite s’écouler de la marge. Les feuilles sont flottantes en début de saison, mais celles qui se forment plus tard se dresseront au-dessus de l’eau sur des pétioles solides.

Si la grosse fleur du lotus peut ressembler à celle d’un nymphéa, elle présente néanmoins un bon nombre de tépales (4) dominés par un gros réceptacle floral en forme de pomme d’arrosoir. L'hiver, quand les tépales tombent, le réceptacle reste dressé au-dessus de l’eau, s’ouvrant éventuellement pour libérer les graines.

Variétés de nymphéas

On compte une cinquantaine d'espèces de nymphéas, mais ce sont surtout les hybrides qui sont les plus appréciés des amateurs de plans d'eau.

Fleur de Nymphéa jaune (photo n° 5)

Parmi les nénuphars rustiques, citons le Grand Nénuphar ou Néphar blanc (Nymphaea alba) qui offre de grandes fleurs blanches. Nymphaea Albida a des fleurs parfumées. Nymphaea American Star est d'un joli rose. Nymphaea Attraction est d'un rouge grenat et Nymphaea Blue Beauty est d'un bleu moyen.

Fleur de Nymphéa Black Princess (photo n° 6)

Nymphéa Black Princess aux pétales arrondies est d'un rouge profond, alors que Nymphéa Blue Beauty a des pétales bleues taillées en pointe...

Fleur de Nymphéa Blue Beauty (photo n° 7)

Chez les botanistes spécialisés dans les plantes aquatiques, vous n'aurez que l'embarras du choix !

Plantation

On s'attachera à la plantation des nymphéas puisque ce sont ces plantes aquatiques qui offrent une grand variété de couleurs. Le plus commun est Nymphaea alba, appelé communément (et à tort) nénuphar blanc.

Fleurs de Nymphaea alba (photo n° 8)

Il pousse dans de l’eau douce à écoulement calme, de 40 cm à 1,50 m de profondeur, ou naturellement dans les marges des grands étangs et des lacs.

L'utilisation de paniers de plantation adaptés aux plantes aquatiques est conseillée. Ils doivent laisser passer les stolons que le nymphéa va produire au cours de sa croissance. Il convient de mettre le panier dans l’eau à une bonne profondeur en prenant soin que le bord supérieur du panier se trouve à une profondeur comprise entre 40 à 80 cm. On tapissera le fond et les côtés du panier de toile de jute ou de tissu géotextile pour éviter que terreau et engrais ne se propagent hors du réceptacle.

Nymphaea alba, sans et avec panier (photo n° 9)

Entretien

De par leur rusticité les nymphéas sont résistants et ne nécessitent pas d'entretien particulier si ce n'est la division des touffes quand les feuilles sortent de l'eau à la verticale !

Laissez les bulbes en place pour l’hiver. Selon certains paysagistes, les feuilles, en tombant dans l’eau, apporteront de l’humus par leur décomposition. Pour d'autres, ces feuilles en pourrissant viendront augmenter la quantité de vase des bassins vieillissant et déjà surchargés.

Les nymphéas se propagent par stolons, au bout desquels se développent des petits bulbes. Quand ces bulbes dépassent 4 à 5 cm de longueur, il suffit des les séparer pour obtenir de nouveaux plants... ou de s'en débarrasser s'il y a pléthore de nymphéas dans votre plan d'eau !

En pièce d’eau, la multiplication est naturelle. Donc cela ne nécessite aucune intervention de votre part pour que les nymphéas se propagent naturellement. Si les nymphéas deviennent envahissants, il suffit d'enlever quelques plants de l’eau, bulbes inclus, évidemment. D'où l'intérêt de planter les nymphéas à la profondeur indiquée, la profondeur étant la distance entre la surface de l’eau et le haut du panier préalablement enrichi en terreau.

Cependant, si vous désirez planter vos nymphéas dans un étang à fond naturel, la profondeur sera calculée de la partie haute du substrat jusqu’à la surface de l’eau. Pour un plan d'eau profond, cela voudrait dire t'il que la plantation ne pourrait se faire que le long des rives, là où la profondeur de l'eau est moindre ? C'était sans compter sur l'ingéniosité des concepteurs de matériaux de jardinage qui préconisent, quand la profondeur est supérieure à celle indiquée, un système alliant flotteurs immergés et ancrage du panier. Ainsi le panier bricolé pourra être réglé à la profondeur exigée et ancré à l'endroit le plus adapté.

Schéma de plantation de diverses plantes aquatiques (photo n° 10)

Pour les plans d'eau qui n'ont jamais été curés, le substrat limoneux est formé de boue, de vase et de matériaux en décomposition accumulés durant plusieurs années et riches en nutriments. Ce substrat, de par sa consistance, ne peut donc offrir une base stable à ces plantations aquatiques requérant certaines contraintes. Ajoutez la fermentation de la vase en période de forte chaleur qui libère des gaz pouvant perturber la fixation des rhizomes. Ceux-ci remonteront à la surface de l'eau, servant de promontoires inopinés aux tortues de Floride venues se réchauffer au soleil.

Tortues de Floride sur rhizomes de nymphéas (photo n° 11)

Il est donc intéressant de mettre à profit ce phénomène estival pour enlever facilement rhizomes et tiges, soit dans le but de constituer de nouveaux plants, soit pour les détruire en cas de surnombre.

Ainsi tous les 3 ou 4 ans il serait intéressant de diviser les rhizomes que vous avez décidé de garder, ce qui permettra de leur donner un coup de jeune sachant qu'en vieillissant, les souches donnent moins de fleurs et les feuilles ont tendance à émerger de la surface.

Des nymphéas trop serrés, moins fleuris, avec des feuilles qui ne peuvent s'étendre et qui vont pousser à la verticale, voilà à quoi s'attendre quand on ne donne pas un coup de pouce à dame Nature...

Lac envahi par les nymphéas en surnombre (photo n° 12)

Sources

Maison et travaux ; le Jardinier paresseux ; Jardiner malin

Photos

- RHP Collection (photos n° 1, 2, 3, 5, 8, 9, 10, 11 et 12)
- la boutique ésotérique de Paris (photo n° 4)
- Les filles du vent (photo n° 6)
- Reinhold Möller (photo n° 7)

Notes :

- 1 : les pétales sont généralement la partie la plus apparente de la fleur ; leur fonction est d'attirer les pollinisateurs.
- 2 : les sépales entourent le bouton floral pour le protéger ; elle sert de gaine extérieure au calice floral.
- 3 : feuille peltée, se dit d'une feuille dont le pétiole est fixé au milieu du limbe.
- 4 : le pétale est l'ensemble de pétales et de sépales.
- 5 : la photosynthèse est le processus par lequel les plantes vertes synthétisent des matières organiques grâce à l'énergie lumineuse, en absorbant le gaz carbonique de l'air et en rejetant de l'oxygène.

Commentaires

Merci à Corinne pour m'avoir suggéré d'écrire un article sur les "nénuphars".

La Lune vue de la Coudoulière

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Article publié le 17 avril 2011 ; mis à jour le 2 janvier 2023.
 
La nuit, il suffit de lever les yeux vers le ciel pour la voir, tantôt furtive, jouant à cache-cache avec les nues, ou s'affichant pâle et morne dans le firmament étoilé, qu'elle soit croissant ou pleine suivant sa lunaison. Vous l'avez compris, il s'agit de la Lune, unique satellite de notre planète, dont la face visible de la Terre, éclairée par le soleil, laisse ondoyer la nuit venue sur la lagune du Brusc des reflets argentés.

Photo du 17/04/2011à 22h36 - Zoom 30x
 
C'est au printemps 2011, alors que la Lune était pleine, que j'ai eu l'idée de photographier l'astre de la nuit afin de mieux observer sur un écran les mers et cratères recouvrant sa surface. J'ai ensuite annoté les plus connus afin de pouvoir les localiser facilement et ainsi vous les faire découvrir.
 
Ajout du 2 janvier 2023
 
Les photos de la Lune qui suivent ont été prises de jour comme de nuit, ce qui peut expliquer les différents aspects visuels que présente l'astre lunaire pendant ses diverses phases, quelque soit son cycle de lunaison.
 
Lune photographiée de jour le 06/10/2012

Lune rose photographiée le 07/04/2020 au coucher du soleil

Lune photographiée le 28/06/2021 au petit matin

Lune rousse photographiée le 11/07/2022 vers 22h40

Qu'elle soit rose, brune, rouge, rousse ou tout simplement blafarde, le satellite de la Terre n'a cessé de fasciner l'homme depuis la nuit des temps. 

Le Voyage dans la Lune, film fantastique en N&B imaginé et produit par Georges Méliès en 1902, en est un exemple frappant. Et que dire de ce jour du 21 juillet 1969, quand des premiers hommes (Neil Armstrong et Buzz Aldrin) foulèrent le sol lunaire, évènement qui fut suivi à la radio et à la télévision par des millions de personnes.

L'astre lunaire fascine toujours puisqu'en 2025 il est prévu que les membres de l’équipage choisi pour la mission Artémis 3, 56 ans après la mission Apollo 11, devraient à nouveau poser le pied sur la Lune !

La pêche sous-marine

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Article publié le 14 octobre 2011 ; réactualisé le 9 janvier 2023

Secteur de la Coudoulière à Six-fours-les-plages

Avant de pratiquer la pêche en apnée, qu'elle soit sportive ou de loisir, s'informer de la réglementation locale auprès des Affaires maritimes du Var.

En principe la pêche n'y est autorisée que du 1er avril au 31 octobre. Eviter les épis proches de la plage de la Coudoulière et préférer la zone en face de la jetée du port. Sur le sable vous y trouverez soles et seiches enfouies, ainsi que des rougets et des muges fouillant la vase. Dans les posidonies se cachent poissons de roche, saupes, poulpes, quelquefois des daurades royales. 

En progressant vers le cap Nègre (zone 1), vous pourrez espérer capturer des loups, sars, gros labres, poulpes et rascasses. Sinon la pointe du Carabinier (zone 2), plus rocheuse mais moins profonde, est fréquentée par des loups, sars, saupes, labres et poulpes.

Crénilabres, sars et poulpes (26 avril 2004)

Le plan satellitaire du secteur de la Coudoulière montre les deux spots (colorés ici en mauve) pour un départ à la palme. Les croix rouges indiquent les endroits où les chasseurs sous-marins se mettent généralement à l'eau.

Les deux spots de pêche sous-marine au départ de la Coudoulière
 
Pêchez toujours en binôme comme le veut la réglementation en matière de sécurité. Un qui plonge et l'autre qui surveille celui qui est sous l'eau, telle est la règle, pour éviter tout accident par noyade. Ayez toujours une bouée avec vous, surmontée du drapeau de plongée, pour signaler votre présence en mer.
 
Pêche en binôme devant la jetée du port (4 octobre 2015)

Pêcheur sous marin (4 octobre 2015)
 
Pêcheur sous marin (23 septembre 2022)
 
Les photos d'archives ci-après montrent poissons et mollusques qui ont été pêchés le matin dans le secteur de la Coudoulière, en absence de vent ou par léger vent d'est. La pêche étant impraticable par forts vents du nord (mistral) ou d'ouest (tramontane), on préférera d'autres spots plus abrités.

Daurades, crénilabres, rougets, soles, poulpes et seiches (30 avril 2005)

Daurade, crénilabre, rougets, sars, rascasses, serran et poulpe (13 août 2007)

En savoir plus sur la pêche sous-marine à la Coudoulière en vous connectant sur le site de :
Chasse sous-marine en Provence


Les pointus

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Article publié le 8 octobre 2011 ; mis à jour le 7 janvier 2023

A côté des barquettes de pêche, les pointus en bois des pescadous clapotent mollement dans les eaux du port de la Coudoulière abrité des vents dominants. Ici ils sont certes en plus petit nombre que dans la lagune du Brusc, mais ils apportent à ce port tourné vers le tourisme de loisirs, une note pittoresque empreinte de vieux souvenirs et de nostalgie.

Les pointus de la Coudoulière

Véritables barques adaptées à la pêche avec filet, les pointus mesurent entre 4 et 9 mètres. Ils sont utilisés avec voile latine (voir Notes), rame traditionnelle, et depuis les années 1920 sont équipés d'un moteur monocylindre. 

Le "Coudou" le 04/09/2021 au port de la Coudoulière

Le "L'oursin" le 23/09/2021 au port de la Coudoulière

Ces deux embarcations sont uniques dans leur genre. L'un possède un capian sculpté de toute beauté et l'autre, construit en 1905, est doté d'une petite cabine permettant de se protéger de la pluie et des embruns.

Le "Pitou" le 17 novembre 2011, doté lui aussi d'une cabine

Le "Doudou", pointu brusquien, au carénage de la Coudoulière le 6 octobre 2012

Le "L'aoutin" et le "Saint Philippe" le 6 octobre 2018

Le "Marie Thérèse" et le "TL Odyssea" le 9 janvier 2020

Le "Lou Batéu" le 2 janvier 2023 au port de la Coudoulière

Le "Galinette" et le "Rascasse" le 7 janvier 2023 pendant une brève pause

Le "Galinette" et le "Rascasse" sont deux beaux pointus appartenant aux Rameurs du Brusc dont la devise est "Voir la mer autrement". Ils peuvent accueillir 6 rameurs, plus le barreur évidemment... sans oublier 2 passagers pouvant faire office de rameurs remplaçants.

Si cette activité vous intéresse, vous pouvez contacter les Rameurs du Brusc en cliquant sur le lien.

Le capian des pointus

La pièce essentielle qui caractérise le pointu et en fait sa gloire, c'est le capian. Partie intégrante de l'étrave, il est le symbole commun des barques de pêche de la Méditerranée occidentale. Allégorie de la force masculine, c'est le phallus vénitien souvent peint en rouge, dressé vers les cieux et censé ensemencer la mer pour qu'elle soit toujours poissonneuse.

Le capian du Coudou le 9 juin 2016

Alignement de pointus aux capians multicolores le 16 octobre 2011

Autres pointus des ports voisins

Ce sont des pointus du Brusc ou de Sanary observés depuis le cap Nègre. On remarquera que certains portent haut le blason de Sanary avec sa tour d'argent. Certains y ont ajouté le drapeau de la région PACA, un autre bat le pavillon normand, un autre le drapeau de Richard Coeur de Lion qui est de gueules avec trois léopards d'or. A vous de les retrouver...

Pointu du Brusc lors de la Valse des Pointus le 9 juillet 2007

Pointu sanaryen ancré le 20 août 2015 près du cap Nègre

Pointu sanaryen ancré le 14 août 2016 près du cap Nègre

Pointu avec voile latine rouge ancré le 27 août 2019 près du cap Nègre

Remise en état d'un pointu

Comme toutes les embarcations en bois, les pointus nécessitent d'être entretenus, sinon le bois devient poreux et pourrit inexorablement. La photographie qui suit représente la carcasse d'un ancien pointu appartenant à une association nautique, et qui a été exposée seulement à l'occasion d'une manifestation marine ou lors de puces nautiques. On remarquera la construction traditionnelle de cette embarcation sommaire avec les deux bouts pointus, pas chère à la construction car ne nécessitant pas de longues portées de bois, dépourvue de quille mais portant haut le capian !

Carcasse d'un pointu exposée le 3 décembre 2011

 Notes : La voile latine est une voile triangulaire. Elle est gréée sur une vergue que l'on appelle antenne. La longueur de l'antenne oblige à utiliser deux pièces de bois ligaturées entre elles.


La pêche en bord de mer

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En Atlantique, Manche et Mer du Nord, la pêche en bord de mer est influencée par les marées. Ceux qui pratiquent le surfcasting, qui est une pêche à la calée à partir d'une plage de sable, débutent leur pêche depuis la marée montante jusqu'à marée haute, en suivant la remontée des poissons en quête de nourriture, tels les carnassiers. La pêche à soutenir est une autre technique permettant la pêche en aplomb depuis les jetées, le long des quais portuaires et des estacades.

En Méditerranée, il en est autrement car l'amplitude maximale des marées est de 40 cm. La pêche en bord de mer se limitera aux digues portuaires et au pied des côtes rocheuses. Les techniques de pêche seront alors la pêche à la calée et celle au bouchon.

Pêcheur depuis la digue du port de la Coudoulière, à la calée et au bouchon (30/10/2011)

Pêcheurs depuis la digue du port de la Coudoulière (17/08/2012)

Pêcheurs depuis la digue du port de la Coudoulière (21/08/2012)

La frange littorale du quartier de la Coudoulière est délimitée au sud par la pointe du Carabinier et au nord par le cap Nègre. Entre ces deux pointes il y a les épis de la plage de la Coudoulière, mais ceux-ci sont interdits à la pêche. Il y a surtout la jetée du  port qui accueille grand nombre de pescadous quand le temps le permet... c'est-à-dire quand il n'y a pas du grand mistral car les vagues, lorsqu'elles éclatent au pied des rochers de la digue, projettent des embruns par dessus celle-ci !

Jetée du port de la Coudoulière par fort mistral (17/02/2022)

Pour pêcher, l'idéal est donc d'y venir en l'absence de vent, ou mieux après une renverse des vents du nord (mistral) et de l'ouest (tramontane), car les poissons viendront s'alimenter des détritus arrachés aux rochers, se trouvant en suspension dans l'eau. Vous y pêcherez des poissons de roche (crénilabres, labres, serrans), des sars, et plus rarement des rougets et des daurades royales si vous appâtez avec des vers marins, moules et crevettes. 

Si vous utilisez la technique de la pelote, qui est une pêche à soutenir en utilisant comme appât de la pâte, vous pourrez pêcher des muges (mulets) et des saupes (dorades dorées), ces poissons se déplaçant en surface et en bancs. 

Pêcheurs sur un épi bordant la plage des Roches Brunes (18/11/2012)

Pêcheurs depuis la digue du port de la Coudoulière (26/09/2012)

Pêcheurs depuis la digue du port de la Coudoulière (08/05/2013)

Pêcheur à la calée depuis la digue du port de la Coudoulière (08/05/2013)

Quand la jetée est trop encombrée de pêcheurs, certains sont amenés à utiliser des mini bateaux de pêche gonflables. L'avantage est de pêcher au delà de la zone des lancers, et en aplomb de l'embarcation afin de limiter l'accrochage du bas de ligne avec les rochers.

Pêcheur en mini-boat (23/09/2022)

Il y a un peu plus gros que le mini bateau, c'est le scooter des mers. Il ne transporte, lui aussi, qu'une seule personne, mais son champ d'action est sensiblement le même que celui des bateaux de pêche motorisés pratiquant la pêche côtière.

Pêcheur en jet-ski (17/08/2012)

Restons sur la terre ferme pour ne pas déborder du sujet principal qui consiste en la pratique de la pêche à pied, en bord de mer, au quartier de la Coudoulière ! 

En résumé, la côte orientale du cap Nègre, difficile d'accès, offre des spots intéressants, tout comme la pointe du Carabinier qui du fait de peu de profondeur n'autorise que la pêche à la pelote... ce qui explique pourquoi la jetée du port de la Coudoulière est très fréquentée par les pêcheurs à la canne.

Même si les poissons ne mordent pas, reste la vue magnifique sur les Embiez (23/02/2021)

Alors amis pêcheurs, si vous venez à Six-fours-les-plages, je vous souhaite de bonnes pêches... et même si vous n'attrapez pas grand chose (sinon un coup de soleil en été), vous pourrez toujours admirer la beauté du paysage que nous offrent la grande bleue et l'archipel des Embiez tout proche.

Pêche en mer : marquages et tailles des poissons

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Mon ami Fredo avait emmené son fils pêcher des gobies à l'abri du port de la Coudoulière afin de l'initier à la pêche en mer et lui montrer comment on enfilait une esche sur l'hameçon. Premier lancer, un sar qui passait par là est ferré à la grande surprise du gamin âgé de 5 ans, et aussi de son père qui l'aida à sortir le poisson. "Il était grand comme la main", s'extasiait le père. Je partageais son enthousiasme, n'osant lui avouer qu'il avait commis, par ignorance des règlements, deux infractions. La première qui est l'interdiction de pêcher dans les ports, et la seconde sur la taille des poissons. "Un poisson grand comme la main", avait-il dit, soit approximativement 18 à 20 cm, or la taille minimale de conservation d'un sar commun capturé est de 23 cm, donc il aurait du le remettre à l'eau... et s'il avait été plus grand, il aurait du le marquer !

"C'est quoi le marquage", allez vous dire ? Selon l'arrêté du 17 mai 2011, les poissons capturés dans le cadre de la pêche maritime de loisir devront faire l'objet d'un marquage, opération qui consiste en l'ablation de la partie inférieure de leur nageoire caudale comme indiqué dans le tableau ci-après. Cette mesure est destinée à lutter contre la fraude et à favoriser une attitude responsable des restaurateurs, des poissonniers et des consommateurs sur la nature des poissons qui leur seraient proposés.
Ce marquage s'applique à tous les poissons décrits ci-dessous dès leur capture s'ils ont été pêchés depuis le rivage par les pêcheurs à pied, ou au plus tard avant débarquement s'ils ont été capturés par des plaisanciers embarqués ou des pêcheurs sous-marins pêchant à partir d'un navire. Les chasseurs sous-marins pratiquant à partir du rivage devront marquer leurs captures dès leur sortie de l'eau. Tout manquement aux présentes dispositions peut donner lieu, indépendamment des sanctions pénales, à des sanctions administratives relevant du code rural et de la pêche maritime. Cette réglementation est affichée à la capitainerie du port de la Coudoulière.
D'autre part, tous les poissons et crustacés décrits ci-dessous, qui auront été capturés et dont la taille est inférieure aux tailles minimales devront être relâchés. Ne sont pas concernés par la règlementation les girelles, serrans, rascasses brunes, congres et murènes, poissons qui entrent dans la composition de la fameuse soupe de poissons de roche ! Quant aux pêcheurs d'oursins, ils devront être vigilants puisque la taille minimale de ces échinodermes est de 5 cm, hors piquants. A cela s'ajoute les réglementations concernant les périodes de capture soumises à autorisation et le nombre limite de prises par pêcheur et par bateau. Dans tous les cas il conviendra de s'informer auprès des affaires maritimes.


Toutes ces mesures découlent d'une charte d'engagements et d'objectifs pour une pêche maritime de loisirs éco-responsable, écrite en avril 2010 dans le cadre du Grenelle de la Mer et cosignée le 7 juillet 2010 par dix intervenants dont le Ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, du Ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, des responsables de fédérations (FFPE, FNPPSF, FFESSM, FCSMP), d'associations, de comités, et du Conservatoire du Littoral.

Maintenant que vous voilà amplement informés sur la réglementation de la pêche maritime de loisir, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter, fidèles lecteurs de ce blog, citoyens éco-responsables et respectueux des lois, de bonnes et fructueuses pêches...

Vous pouvez télécharger ces documents au format PDF sur le site gouvernemental des Affaires Maritimes du Var ou en cliquant directement sur les liens ci-après :
 
Taille minimale des organismes marins de Méditerranée
Liste des espèces devant faire l'objet d'un marquage

Un grand remerciement à Sylvain RONCA, de la Sarl LAKKO, qui m'a autorisé à puiser, dans sa collection des poissons de la mer Méditerranée, quinze des images de poissons composant ces deux tableaux. Je vous rappelle que ces  photographies, qui ne sont pas libres de droit (reproduction interdite), ont été publiées sur ce blog avec l'aimable autorisation de son auteur. Aussi je vous invite à découvrir ces belles photos de poissons, ainsi que le poster regroupant les 66 photos des poissons recensés en mer Méditerranée, en visitant son site : MARSEILLE-SYMPA.COM.

Winsurf et Kitesurf

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Autant renommé que Brutal Beach ou le Brusc pour ses sports de glisse sur l'eau, le spot de la Coudoulière doit sa réputation aux vagues qui déboulent et se renforcent par temps de mistral ou de vents d'ouest sur cette partie du littoral six-fournais. Les véliplanchistes et les pratiquants du flysurf abordent la mer par le côté ouest de la plage des Roches Brunes abritée par le cap Nègre, avant de s'élancer vers les flots tumultueux, à la recherche de sensations fortes.


Le windsurf se pratique avec une planche (ou flotteur) propulsée par une voile libre montée sur un mât articulé. Cet anglicisme englobe les planches à voile et les funboards, les premières se distinguant des secondes par la présence d'une dérive, en plus de l'aileron, au milieu du flotteur.


Quant au kitesurf ou flysurf, il se pratique avec une planche twintip (l'avant et l'arrière sont identiques) tractée par une aile volante. Comme le windsurf, ce sport nautique exige de ses pratiquants une condition physique à toute épreuve et une bonne connaissance de la navigation à voile.


Voir les dernières images du spot de la plage des Roches Brunes et du cap Nègre prises par la webcam de la capitainerie du port de la Coudoulière

Photos : RHP Collection

Salles d'expositions à la Coudoulière

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La ville de Six-fours-les-plages peut s'enorgueillir d'être une ville culturelle avec ses quatre lieux d'expositions d'arts plastiques que sont la Maison du Cygne et la batterie du Cap Nègre, situés dans le quartier de la Coudoulière, ainsi que la Maison du Patrimoine et l'espace Jules de Greling situés au Brusc.

La Maison du Cygne était l'ancienne demeure du directeur des tuileries Romain Boyer. Elle est située dans la forêt municipale de la Coudoulière. D'une architecture représentative des édifices de maîtres du début du XXe siècle, elle est devenue aujourd'hui une référence de l'art actuel et propose depuis 2002 des expositions d'arts plastiques avec des oeuvres d'artistes de tous horizons.

 
La Maison du Cygne doit son nom au cygne en argile cuit ornant le fronton de la porte principale. Située après le parc de la Méditerranée, à l'extrémité du Cap Nègre, la batterie du même nom construite entre 1846 et 1850, était un ouvrage militaire de défense côtière. Restaurée en 1999, elle propose de nos jours des thématiques artistiques, patrimoniales, historiques ou scientifiques (expositions sur l'art traditionnel avec la céramique d'art et le travail de l'argile, sur l'histoire de la commune avec production de photos anciennes et travaux de généalogie, sur la paléontologie avec présentation de fossiles, etc).
 
La batterie située au bout du Cap Nègre
 
Pour en savoir plus sur ces lieux d'expositions, visitez le site du Pôle Arts Plastiques.

Méduses ou la hantise des baigneurs

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Si l'été, vous allez à la plage et que vous ne voyez personne dans l'eau, votre regard va se porter sur le pavillon de baignade du poste de secours proche pour en trouver l'explication. Si les drapeaux jaune ou violet sont hissés, cela signifie qu'il y a danger limité ou marqué, ou qu'il y a pollution ou présence d'espèces aquatiques dangereuses. 

Drapeau jaune sur la plage des Roches Brunes

Si ce sont des méduses, sachez qu'en principe elles ont été amenées par les courants, et il est fort possible que le lendemain il n'y en ait plus... Ces petites méduses pélagiques fréquentent nos côtes été comme hiver, d'une année sur l'autre. On ne peut donc plus parler d'année à méduses, avec une prolifération cyclique du littoral marin, sans faire référence au film français "L'année des méduses".

Méduse pélagique dont on aperçoit les organes à travers son ombrelle transparente

Celles-ci sont de couleur rosée, avec un chapeau transparent qui laisse entrevoir sa mésoglée, son endoderme et ses gonades, huit tentacules et autant de filaments urticants pouvant atteindre 2 mètres de long. Le poison que ces filaments inoculent à leur simple contact est particulièrement virulent. La piqûre provoque chez les baigneurs une sensation de brûlure, des démangeaisons, voire des allergies. Dans certains cas, notamment autour des yeux et des lèvres, la douleur est si intense qu'elle peut provoquer la noyade.

Méduse pélagique nageant

Dans la mythologie grecque, Méduse est une des trois gorgones, animaux fantastiques malfaisants, monstres des enfers dans l'Odyssée. C'est dire la mauvaise réputation que véhicule Pelagia noctiluca (2), la méduse la plus urticante de Méditerranée, qui tire son nom du grec pelagia signifiant "de la mer", nocti : "nuit" et luca : "lumière". Autrement dit c'est un organisme marin ayant la faculté de briller dans le noir.

Mucus lumineux recouvrant l'ectoderme de Pelagia noctiluca

Ce phénomène est possible grâce à un mucus lumineux produit par le chapeau (ectoderme) de ce cnidaire lorsqu'il est dérangé par les vagues, et qu'on voit bien sur les photos. Les petits points rouges qui la recouvrent sont en fait des faisceaux de cellules urticantes.

Pelagia noctiluca avec ses longs filaments urticants

La méduse pélagique, appelée aussi pélagie ou piqueur-mauve, se nourrit de zooplancton constitué de petits animaux qu'elle capture en les paralysant. Si on rencontre ces méduses été comme hiver, cela est peut-être du à deux effets conjugués. D'une part le réchauffement climatique impactant les courants marins et la salinité de l'eau, favorisant donc l'augmentation du plancton dont elles se nourrissent, et d'autre part la raréfaction de ses prédateurs tels les poissons-lunes, proies faciles pour les requins qui sont de plus en plus nombreux en Méditerranée, et les tortues marines victimes de l'ingestion des sacs en plastique... qu'elles prennent pour des méduses ! On a observé aussi que les méduses envahissent les eaux lorsque leurs concurrents (baleines, requins pèlerins qui se nourrissent de zooplancton) sont victimes de surpêche.

Amas de méduses pélagiques

Apportées par les flots et les courants vers la rive, beaucoup de méduses pélagiques viennent s'y échouer et mourir. Nul besoin de les ramasser car leur corps gélatineux composés de 95% d'eau se désagrègeront naturellement au bout de 24 heures.

Méduses pélagiques échouées sur la berge

De la piqûre à la syncope : (3)

Il faut savoir que la piqûre de Pelagia noctiluca agit comme un coup de fouet et se manifeste sur l’épiderme par une irritation cutanée, une abrasion rouge de la peau sur une zone bien localisée. Selon l'importance du venin injecté, il s'ensuivra :
1°) une sensation de brûlure accompagnée de douleur et de lésions urticariennes ;
2°) des nausées, crampes stomacales et difficultés respiratoires ;
3°) des évanouissements, vomissements et complications respiratoires.

La première chose à faire est de sortir rapidement de l'eau, car en cas de douleurs et crampes, la noyade est imminente. Tamponner la zone infectée avec du sable sec, sans frotter, pour faire tomber les filaments et les nématocystes urticants. Dix à quinze minutes après, terminer en nettoyant délicatement la piqûre avec de l'eau de mer. Si la douleur persiste, demander au pharmacien une pommade anti-urticante à appliquer sur la plaie.

Fort de ces connaissances, vous savez désormais à quoi vous en tenir quand vous verrez le drapeau violet (5) flotter au dessus du poste de secours !

Sources :

(1) Règlementation des plages : QUALIMER
(2) Etymologie et description de Pelagia noctiluca : WIKIPEDIA
(3) Premiers secours : le Club Nautique de Tollare
(4) Photos : RHP Collection
(5) Drapeau violet : depuis le 1er mars 2022, dans un souci d'uniformisation avec la norme internationale, la forme et la couleur des drapeaux de plage ont changé. Ainsi la présence d'espèces aquatiques dangereuses (telles les méduses) sera dorénavant signalée par le drapeau rectangulaire de couleur violette. Idem en cas de pollution de l'eau de baignade.

La vélelle ou méduse voilette

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Une correspondante m'a envoyé un SMS accompagné de la photo d'un hydrozoaire prise avec son téléphone portable.

Voici ce qu'elle m'écrivait : "Mon fils et moi avons été nous promener au bord de la plage, là où il y a le restaurant la Brise (1). Nous avons trouvé un « machin » plutôt mou, bleuté à la base. De loin on aurait dit des coquilles de moules pour la couleur, avec une membrane transparente sur le dessus, comme un aileron, plutôt gélatineux… Si tu pouvais nous dire ce que c’est, car Killian est très curieux et avide de tout connaître…"

Vélelle échouée sur la grève de la plage de la Coudoulière
 
Poussé par la curiosité, j'ai effectué des recherches sur le Web et découvert que cet étrange animal marin était une vélelle, encore appelée selon nos régions côtières : barque de Saint-André, barque de Saint-Pierre ou encore méduse voilette (et non violette, à cause de sa voile), même si ce n'est pas une méduse mais une colonie de polypes aquatiques vivant à la surface de l'eau.

La vélelle est donc un cnidaire hydrozoaire pélagique qu'on retrouve souvent échouées sur les plages au gré des vents et des courants. Elle se présente sous l'aspect d'un anneau cartilagineux ovale de couleur bleutée n'excédant pas six centimètres. La partie centrale, bleutée, entourée de cercles concentriques est surmontée d'une voile translucide triangulaire, perpendiculaire au flotteur. C'est ce flotteur rempli d'air, porteur de multiples polypes et tentacules, qui leste l'embarcation.

Enfin sachez que contrairement aux méduses, les vélelles ne provoquent pas d'urticaire chez l'homme... donc on peut se baigner en mer en toute sécurité, si on aperçoit ces étranges barques flotter à la surface de l'eau !
 
(1) Le restaurant "la Brise" a changé de propriétaire pour devenir le "Tao",  puis en 2022 pour devenir "la Petite Plage".

Le biou et l'oeil de Sainte-Lucie

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  C'est à la pointe du Carabinier, par six mètres de fond, que j'ai découvert ces mollusques gastéropodes marins appelé turbos ou bioux, cachés au pied d'un fond rocheux en limite des herbiers de posidonies. L'astrée rugueuse - c'est son nom vernaculaire - est très difficile à localiser du fait de sa coloration gris verdâtre et de la rugosité de sa coquille recouverte de petits crustacés marins. C'est un coquillage de 5 cm sur 6 environ dont l'ouverture d'un blanc nacré est fermée par un opercule très épais de couleur rose orangé.
Contrairement aux autres coquillages prosobranches qui lui ressemblent et qu'on retrouve dans l'étal des poissonniers et écaillers,  Astraea rugosa n'est pas comestible.

Bioux débarrassés de leurs concrétions
 
Si les turbos sont très convoités, c'est à cause de leur étrange opercule ovoïde que les pêcheurs méditerranéens appellent oeil de Sainte Lucie. Cet opercule, placé dans leur porte-monnaie, sera un gage de prospérité pour les jours à venir. Serti, il se porte alors comme un bijou porte-bonheur et protecteur qui éloignera le mauvais oeil !

Faces externes et internes des opercules de bioux

La légende de Sainte Lucie

C'est au IVème siècle que naquit la légende de Sainte Lucie, jeune fille de la noblesse de Syracuse qui, à force de prières à la Vierge Marie, obtint la guérison miraculeuse de sa mère atteinte d'une maladie incurable. En reconnaissance à la Vierge, elle s'arracha les yeux et les jeta à la mer pour ne plus être détournée de sa foi et aussi éloigner les prétendants qui la pressaient. Dès lors, entièrement tournée vers la prière, elle réalisa de nombreux miracles. En réponse à cette dévotion sans faille, la Sainte Vierge, non seulement lui rendit la vue, mais lui donna des yeux plus beaux et plus lumineux.
 
Episodes de la vie de Sainte Lucie (Quirizio da Murano)

Ce que ne dit pas la légende et pour finir sur un jeu de mots, c'est que les bioux se sont emparés des yeux que Sainte Lucie jeta à la mer, pour s'en parer !


Embellissement des photos d'oiseaux

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Qui ne s'est senti frustré après avoir pris une photo que l'on croyait exceptionnelle, et qui après projection, s'est révélée décevante ?

On est tous passé par là. Un oiseau qui se pose sur une branche, à deux mètres de vous, et clic, vous l'avez dans la boîte. Hélas, le sujet était a contre-jour, ou la mise au point n'était pas bonne, ou vous avez un tantinet bougé, la photo d'exception est devenue un nanar à jeter à la corbeille.

N'en disconvenons pas : une photo ratée demeure une photo ratée, même si on peut en atténuer les effets par l'utilisation des nombreux outils proposés par les logiciels de retouche photo !

Ici point de conseils pour retoucher une photo, chacune ayant sa propre spécificité. Je vais tout simplement vous parler de l'art de mise en valeur d'une photo par l'adjonction de bordures ou de cadres. Tous les logiciels de traitement des images en comportent, et si ceux qui vous sont proposés ne vous satisfont pas, le Net regorgent de cadres classiques ou originaux, souvent classés par thèmes et mis à votre disposition par des internautes créatifs.

Une belle photo n'a nul besoin d'être valorisée. Cependant pour de effets de mode on peut lui adjoindre un cadre ou une ou plusieurs bordures au gré de sa fantaisie. C'est ce que je vous propose ici. 

La réalisation la plus simple consiste en l'ajout de bordures comme celles appliquées à cette photo de grand cormoran se rafraichissant devant la rampe d'oxygénation de l'eau du lac long. Petite entorse au processus, l'ajout d'un flash bleu rappelant les effets bleutés de l'eau pulvérisée. C'est tout.

Parmi les cadres dorés, il en existe de toutes sortes, du plus simple au plus chargé en passant par tous les divers styles ayant émaillé les époques royales et impériales européennes. En voici un mettant en valeur une mésange à tête noire posée sur un pieu. En arrière plan une église en pierre sur soleil couchant.

Dans ce type d'exercice, il suffit de copier la photo choisie dans le cadre, en mode sélection, puis d'ajuster la photo pour la centrer.

On peu trouver sur le Net des cadres dorés, souvent rectangulaires, ornés d'objets, le plus souvent des fleurs, comme celui encadrant cette cane blanche de Barbarie du lac de l'anneau.

Le même encadrement, inversé, a été utilisé pour mettre en valeur ce pinson des arbres mâle perché au sommet d'un cèdre.

L'objet peut ne pas être incorporé à l'encadrement, mais ajouté en tant qu'élément décoratif, comme cette branche de lierre au bas du cadre pour ce canard colvert évoluant au lac de l'anneau.

... ou aussi ce chaton dubitatif ajouté à cet encadrement décoratif à dominance brune valorisant cette tourterelle turque posée sur un simple grillage de fer rouillé.

Sur le Net on trouve aussi des encadrements créatifs asymétriques avec des motifs fleuris comme ceux choisis pour valoriser ce couple de mésanges bleues de la place des Alpilles...

... et ce rouge-queue femelle prise en photo près de l'avenue des Platanes.

Et pour clore ce chapitre sur les encadrements de photos, voici une décoration qui valorise plutôt le travail artistique apporté au cadre, que la photo censée être mise en valeur, en l'occurrence un groupe de capucins bec-de-plomb qui évoluait près de la voie "pompiers". L'ensemble forme alors un tout indissociable dans lequel un cardinal rouge femelle vient se mêler aux capucins au plumage discret.

Vous possédez un logiciel de traitement des images et vous voulez aller plus loin dans la création ? Pourquoi ne pas utiliser les outils picturaux fournis avec votre logiciel tels que les effets artistiques ou Art Media... ou d'installer des modules externes payants tels Painter ou PicToPainting (si vous utilisez Corel Paint Shop pro) pour passer au niveau supérieur et créer des magnifiques toiles avec l'Intelligence Artificielle sans avoir suivi le moindre cours aux Beaux Arts !

Ici un mandarin mâle dont l'image se reflète dans l'eau du lac long et qui est mis en valeur par un encadrement constitué d'une fine marie-louise blanche et d'une moulure dorée à l'or fin.

Encadrement similaire pour cet héron cendré qui se cache, immobile, parmi les roseaux poussant sur les rives du lac de l'anneau.

Même principe appliqué à cette gallinule poule d'eau juvénile venue picorer des graines sur la berge extérieure du lac de l'anneau. Seul le style de peinture diffère. Celui-ci a pour nom Kanagawa...

Le style de peinture appliqué à cette photo de tourterelle turque posée sur un murier platane étêté de la voie "pompiers" a pour nom Soft Pastels. Au rose dominant de l'ouvrage, le cadre mauve semble bien assorti. Derniers embellissements, l'ajout de garnitures dorées aux quatre coins du cadre.

Dernière création : un rouge-gorge sortant des fourrés au lever du soleil, près du lac de l'anneau. L'effet appliqué à la photo s'appelle Retro Pop. A la peinture obtenue, il n'y a plus qu'à ajouter en quelques clics une bordure blanche et un cadre discret de couleur noire... et à signer l'oeuvre réalisée !

Les insectes invasifs de la Coudoulière

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Article publié le 14 juillet 2014
Dernière mise à jour : 7 mars 2023

Par définition, une espèce invasive est une espèce exotique qui peut nuire à la biodiversité autochtone dans laquelle elle a été introduite. On connait les effets néfastes de l'algue verte "tueuse" (Caulerpa taxifolia) après son introduction accidentelle en milieu marin depuis l'aquarium de Monaco, et observée dans la baie du Brusc. On connait aussi les dégâts que peut causer dans les plans d'eau de la Coudoulière les petites tortues de Floride carnivores (Trachemys scripta elegans) qui peuvent en grandissant devenir très voraces et dépasser les 30 cm. Dans les lacs du domaine de la Coudoulière, lors d'un alevinage en gardons, furent introduits accidentellement des perches-soleils (Lepomis gibbosus), originaires d'Amérique du Nord. La multiplication de ces carnassiers a contribué à la raréfaction des gardons (Rutilus rutilus) et des gambusies (Gambusia affinis) dont elles mangent les oeufs et les jeunes individus. Les espèces végétales exogènes sont aussi à surveiller car leur prolifération nuit au développement des plantes locales. Citons à la Coudoulière les griffes de sorcières (Carpobrotus edulis) originaires d'Afrique du Sud et les herbes de la Pampa (Cortaderia selloana) originaires d'Amérique du Sud.

12 des 17 insectes venus d'ailleurs
 
Dans cet article, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux insectes. Dans le quartier de la Coudoulière, j'ai recensé 22 espèces d'insectes venus d'ailleurs et introduits en France volontairement ou accidentellement. Commençons par les "gentils" insectes introduits chez nous pour contribuer à la lutte biologique.

1 - les coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis)

5/10/2013 - allée des Cèdres
 
Originaires de Chine, elles ont été introduites massivement dès 1980 dans de nombreux pays pour lutter contre les pucerons dont elles se nourrissent. Cependant, par leur comportement agressif, leur prolificité et leur voracité, elles sont devenues au fil du temps des espèces invasives nuisibles pour les coccinelles autochtones aphidiphages qu'elles tendent à éliminer. Elles présentent une large gamme de coloris, allant du rouge à points noirs au noir à points rouges, en passant par de nombreuses nuances de jaune. Leurs élytres peuvent être ornés de points (jusqu'à dix neuf) ou en être dépourvus.

2 - les coccinelles australiennes (Rodolia cardinalis)

11/6/2014 - les Jardins d'Azur
 
En Australie, ce sont des prédatrices naturelles de la cochenille floconneuse des agrumes (Icerya purchasi). Elles ont été importées en Europe vers la fin du XIXe siècle pour lutter contre ce fléau. Ces coccinelles sont les grandes championnes incontestées de la lutte biologique. D'une part, grâce à elles on peut éviter d'avoir recours aux traitements chimiques, et d'autre part, vu qu'elles sont monophages, elles ne nuisent pas aux autres insectes. Elles mesurent environ 3 mm. Leur tête et leur thorax sont noirs. Les élytres sont noirs avec des dessins rouges en forme de chevrons. Leurs pattes sont d'une coloration orangée.

3 - les mouches soldats noires  (Hermetia illucens)

23/6/2014 - berge extérieure du lac de l'anneau
 
Connues outre-atlantique sous le nom de "black soldiers fly", ce sont des diptères (mouches) originaires du continent américain. Le premier spécimen a été signalé à Toulon en 1951. Longs d'environ 17 mm, ils possèdent un thorax et une tête noirs et des ailes fumées. Leurs yeux sont gris tachetés de noir. Leurs pattes sont noires avec les derniers segments jaunâtres. Quant à leur abdomen, il est brun, pouvant présenter une extrémité rougeâtre. Les femelles pondent sur des substrats d'origine végétale ou animale en voie de décomposition qui serviront de nourriture aux futures larves. Celles-ci se développent en consommant ces déchets, ce qui en fait des hôtes des composts remarquables et explique leur utilisation pour la bioconversion. Bien que ce soient des espèces invasives, elles ne sont pas considérées comme nuisibles. En effet les adultes sont inoffensifs et les larves sont particulièrement intéressantes dans la gestion et la valorisation des déchets.

4 - les abeilles italiennes  (Apis mellifera ligustica)

6/6/2014 - parc de la Méditerranée
 
Appelées également abeilles jaunes à cause de la couleur des premiers tergites de leur abdomen, ce sont des sous-espèces d'abeilles à miel apparues au sud des Alpes italiennes. Actuellement elles occupent 20% du cheptel français, après les abeilles noires (Apis mellifera mellifera) et les abeilles européennes (Apis mellifera). Elles sont très appréciées des apiculteurs par leur couvain abondant et précoce, et pour la fabrication de paquets d'abeilles et de gelée royale. Revers de la médaille : elles sont pillardes, sensibles aux maladies et aux hivers rigoureux. De plus elles se révèlent agressives quand elles sont coupées avec des mâles noirs.

5 - les mouches médico-légales  (Synthesiomyia nudiseta) 

3/1/2019 - allée des Cèdres
 
C'est un espèce de mouches non répertoriée en France jusqu'à ce que je la photographie en janvier 2019 et qu'elle soit identifiée par des spécialistes en diptères que j'ai contactés. Auparavant cette espèce avait été répertoriée en Amérique du Nord, au Brésil, au Costa Rica, en Malaisie, en Polynésie, et plus récemment au Portugal, en Espagne (Grenade) et en Italie (Naples). D'une longueur de 7 à 10 mm, c'est l’une des plus grandes mouches de la famille des Muscidae. Elle possède une paire d'ailes antérieures et des ailes postérieures appariées, réduites en licou, qui aident à la stabilité et au mouvement pendant le vol. Son abdomen gris, avec un motif ressemblant à un damier, se termine par un segment jaune et orangé. Elle est également reconnaissable à sa nervation alaire, à sa coloration générale noire et grise, à ses antennes orangées et aux quatre bandes longitudinales noires de son thorax. Il a été démontré que ses larves jouent un rôle important dans la décomposition des cadavres, d'où leur aptitude pour estimer l'intervalle post-mortem (PMI) qui sert à déterminer le jour du décès en cas d'enquête judiciaire.

6 - les lygées des platanes  (Belonochilus numenius)

3/7/2022 - corniche de la Coudoulière
 
C'est un petit hémiptère mesurant environ 7 mm, de coloration brune, de forme allongée avec un museau pointu et qui vit dans le bassin méditerranéen. Originaire d'Amérique du Nord, il a été découvert en France en 2008. Outre son rostre particulièrement long, sans toutefois atteindre le dernier segment de l'abdomen, il possède une épine sur les fémurs des pattes antérieures, ce qui le distingue de Orsillus depressus qui en possède trois. Son arbre hôte est le sycomore américain (Platanus occidentalis). La femelle pond dans les boules de platanes, qu'elles soient sur l'arbre ou tombées au sol.

7 - les punaises assassines  (Zelus renardii) 

13/10/2022 - allée des Cèdres

C'est une punaise terrestre de forme allongée, d'environ 18 mm et de couleur brun-orangé. Sa tête et ses pattes sont de couleur verte et orangée. Ses yeux sonr rouge brun. Vu de dessous, l'abdomen est vert. Il est de couleur rouge sur le dessus, bien visible quand les ailes sont déployées. A la base du pronotum, on peut observer deux rangées d'excroissances ressemblant à un double collier de perles. Cette punaise a la particularité de secréter des substances collantes au niveau des pattes, servant à la capture des proies. En provenance de l'Amérique du Nord, cette espèce a été observée en 2019 dans le sud de la France. C'est une prédatrice qui se nourrit d’hémiptères, de chrysopes et d'hyménoptères, à la fois utile ou nuisible selon la proie capturée. On pourrait la confondre avec Zelus luridus, originaire aussi d'Amérique du Nord, mais cette dernière est dotée de deux pointes noires sur la partie la plus large du thorax.


Et maintenant les insectes qualifiés de "méchants"...

8 - les charançons rouges des palmiers  (Rhynchophorus ferrugineus)

11/10/2009 - résidence le Palmier
 
Considérés comme nuisibles pour les plantations de palmiers d'Asie et de Mélanésie, les CRP (abréviation de charançon rouge du palmier) ont atteint le Moyen-Orient, puis le bassin méditerranéen au milieu des années 1980. L'espèce est identifiée en octobre 2006, à Sanary, dans le Var. Elle a occasionné de nombreux dégâts dans notre quartier (domaine de la Coudoulière, parc de la Méditerranée et dans plusieurs propriétés) parmi les plantations de palmiers Phoenix qu'il a fallu abattre ou traiter. Comme leur nom l'indique, ce sont des charançons d'environ 35 mm, au corps brun-rouge, muni d'un rostre incurvé. Le pronotum est de même couleur avec quelques points noirs de formes et tailles variables. Les élytres, nervurées longitudinalement, sont rouge sombre et ne recouvrent pas complètement l'abdomen. Leurs larves dodues, d'un blanc crème, se nourrissent du coeur des palmiers. Les arbres infestés perdent alors leurs palmes, et meurent après pourrissement complet du tronc.

9 - les bombyx du palmier (Paysandisia archon)

13/8/2013 - parc de la Méditerranée
 
Autres prédateurs des palmiers, ces papillons massifs sont dotés d'ailes supérieures et d'un corps de couleur brun ocré, et d'ailes postérieures orangées et blanches ornées de deux bandes noires. Originaires de l'Uruguay et du centre de l'Argentine, ces papillons ont été importés accidentellement avec des palmiers sur la Côte d'Azur en 2001. Ils ont envahi le littoral méditerranéen et les lieux plantés de palmiers dont ils se nourrissent. Depuis leur introduction accidentelle en Europe, ces bombyx deviennent un sujet de préoccupation important à cause des dégâts parfois irrémédiables provoqués sur les palmiers tant locaux qu’exotiques. L'an passé, plusieurs palmiers de la commune de Six-fours-les-plages ont été soumis à un protocole expérimental de lutte biologique pour combattre à la fois le charançon rouge et le bombyx du palmier avec un champignon (Beauvaria bassiana) qui a la particularité, après avoir été en contact avec l’insecte, de l’envahir puis le momifier.

10 - les bruns des pélargoniums (Cacyreus marshalli)

27/9/2013 - maison du Cygne
 
Originaires d’Afrique (Afrique du Sud, Mozambique, Zimbabwe), ces papillons sont apparus en France pour la première fois en 1997, via les Baléares, dans des cargaisons de géraniums importées d'Afrique du Sud. Leurs chenilles se nourrissent des parties aériennes de la plante, notamment des fleurs et bourgeons floraux. Etant considérés comme nuisibles, leur destruction est obligatoire. Comment reconnaître ces petits papillons ? Ils sont de dominance brune, d'une envergure d'environ 30 mm. La face supérieure de leurs ailes sont d'un brun sombre avec une fine bordure noire piquetée de blanc. La face inférieure est de coloration gris brun, marquée de bandes sombres alternant avec des lignes plus claires. Les ailes arrière présentent un ocelle noir et se terminent par une petite queue fine, caractéristique de l'espèce.

11 - les cicadelles blanches (Metcalfa pruinosa)

17/8/2014 - berge intérieure du lac de l'anneau
 
Appelés aussi cicadelles pruineuses, ces insectes hémiptères piqueurs-suceurs originaires d'Amérique du Nord ont été introduits accidentellement en Italie à la fin des années 1970, puis sont apparues dans le sud de la France en 1985. Se nourrissant de végétaux, les cicadelles exsudent un miellat qui attire divers hyménoptères dont les abeilles qui le transforment en miel. Une aubaine pour les apiculteurs car le miel de metcalfa est le seul à porter un nom d'insecte, mais un désastre pour les agriculteurs, car sur les dépôts de miellat se développe un champignon noirâtre, la fumagine, qui abime les récoltes. Les adultes sont très mobiles en été. D'abord de couleur blanche, ils brunissent pour enfin devenir bleu-gris. Très polyphages, ils s'attaquent à un très grand nombre d'espèces végétales dont les arbres fruitiers. Pour lutter contre les cicadelles, il a été introduit en Europe un hyménoptère (Neodryinus typhlocybae) prédateur et parasitoïde des larves de cicadelles.

12 - les punaises du pin  (Leptoglossus occidentalis)

31/12/2013 - allée des Cèdres
 
C'est une espèce originaire des Montagnes Rocheuses américaines (Californie, Oregon et Nevada) considérée comme invasive en Europe où elle est arrivée en 1990. Egalement appelées punaises américaines, ces punaises sont reconnaissables au dessin blanchâtre en forme de W que l'on peut voir sur leurs élytres. Elles se nourrissent de graines de conifères et de cônes en formation, suçant ainsi la sève de l'arbre. En l'absence de prédateurs, elles prolifèrent et envahissent les régions plantées de conifères.

13 - les pélopées courbées (Sceliphron curvatum)

15/6/2014 - les Jardins d'Azur
 
Ce sont des guêpes maçonnes originaires des régions montagneuses de l'Asie, et notamment de l'Himalaya, apparues en Europe au début des années 1980. Elles se montrent localement invasives et pourrait concurrencer les espèces autochtones. Elles construisent de petites urnes en terre dans lesquels elles entreposent des araignées qu'elles ont paralysées par injection de venin. Ces araignées capturées, encore vivantes, serviront de nourriture à leurs larves. A ce titre, c'est un insecte nuisible car il s'attaque aux petites araignées qui se nourrissent d'insectes divers dont les moustiques. Les pélopées courbées mesurent entre 17 et 25 mm et sont reconnaissables à leur gastre allongé ou pétiole. Leur thorax est noir et jaune et leur abdomen est noir avec des bandes jaunes et orangées. Leurs pattes sont orangées et leurs antennes noires sont longues et recourbées.

14 - les pélopées maçonnes (Sceliphron caementarium)

30/8/2014 - berge intérieure du lac de l'anneau
 
Comme les précédentes, ce sont aussi des guêpes maçonnes venues cette fois-ci de l'ouest (Amérique du Nord) et apparues dans le midi de la France dans les années 1970. Elles aussi se montrent localement invasives et pourrait donc concurrencer les espèces autochtones. Ces pélopées aux antennes recourbées sont facilement reconnaissables à leur corps noir et jaune, à leur forme allongée atteignant près de 30 mm et à leurs pattes jaunes et noires. Les ailes sont brunes et fumées. L’abdomen est porté par un long rétrécissement appelé pétiole. Ces guêpes ne sont pas agressives et ne piquent que quand elles se sentent en danger. Cependant leur piqûre est très douloureuse.

15 - les moustiques tigres (Aedes albopictus)

3/9/2013 - les Jardins d'Azur
 
Ce sont des insectes piqueurs originaires d'Asie du sud-est faisant partie des cent espèces les plus invasives au monde. Ils sont arrivés en France en 2004, vraisemblablement dans les soutes d'avions transitant par l'aéroport de Nice, puis dans le Var en 2007. Ils ont été observés à la Coudoulière dès 2010. Leur abdomen et leurs pattes sont rayés de noir et blanc et leur ont valu le nom de tigre. Ce sont des insectes agressifs dont les femelles piquent le jour au niveau des chevilles. Leur piqûre est urticante et peut démanger pendant deux mois. C'est la salive, injectée lors de la piqûre pour fluidifier le sang de leur victime, qui peut être porteuse de germes et transmettre des maladies comme la dengue ou le chikungunya. On ne peut éradiquer massivement les moustiques tigres sans porter atteinte aux autres populations d'insectes. Il est seulement préconisé de détruire, autour et dans leur habitat, toutes les sources d’eaux stagnantes, gîtes potentiels de reproduction des moustiques... en attendant la solution miracle pour les éradiquer.

16 - les tigres du platane (Corythucha ciliata)

13/8/2014 - allée des Cèdres
 
Appelés aussi punaises réticulées du platane, ce sont des insectes hémiptères originaires de l'est des Etats-Unis et du Canada. Observés pour la première fois en Italie en 1964, signalés à Antibes en 1975, ils se sont répandus depuis dans toute l'Europe centrale et méridionale. Ravageurs des platanes, ils se nourrissent en piquant la face inférieure des feuilles qui se décolorent et finissent par tomber. Longs de 2 à 3 mm, les tigres du platane ont un aspect blanc crémeux, avec des taches sombres au milieu des ailes transparentes et réticulées de blanc. Le prothorax porte une tache plus marquée. Leurs antennes d'un blanc sale se terminent en massue. Le traitement biologique se fait en trois phases : une phase de pulvérisation des vers nématodes sur le tronc des platanes en début de printemps ; puis des lâchers d'oeufs de chrysopes (Chrysoperla carnea) sur les feuilles des arbres deux mois après ; puis en juillet, à nouveau pulvérisation des vers nématodes chargés d’éradiquer le nuisible en s’y infiltrant. A noter que cette lutte biologique efficace n’entraîne aucune nuisance pour l’homme.

17 - les frelons asiatiques (Vespa velutina)

24/10/2016 : allée des Cèdres
 
Ils sont apparus au port du Havre en 2004, cachés dans des poteries en provenance de Chine. Recensés dans l'est varois en 2012, ces hyménoptères invasifs s'attaquent aux abeilles mellifères et poursuivent leur progression vers d'autres départements. La sous-espèce Vespa velutina nigrithorax, qui est un frelon à pattes jaunes légèrement plus petit que le frelon européen, mesure environ 3 cm. Il est aussi reconnaissable à ses ailes sombres, son thorax noir, son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune-orangé marqué d'un triangle noir. Il se nourrit de fruits mûrs et de nectar, mais pour nourrir ses larves, il capture différents insectes dont des abeilles, ce qui provoque une grande inquiétude parmi les apiculteurs et le classe dans la catégorie des insectes nuisibles. Il ne s'attaque pas à l'homme, sauf quand son nid de forme sphérique, fait de fibres de cellulose mâchée, est attaqué par lui.

18 - les bruches du Tonkin (Megabruchidius tonkineus)

29/03/2017 : avenue du cap Nègre
 
Ce sont des coléoptères allochtones de la famille des Bruchides, d'environ 5 mm, importés d'Asie, et plus particulièrement du Nord Vietnam (ex Tonkin) d'où leur nom scientifique. Ils ont été observés pour la première fois dans le sud de la France en 2007. Leurs élytres bruns et blancs sont noirs en leur extrémités. Leur tête est noire et leurs pattes sont d'un brun clair comme une partie de leurs antennes. Ce ne sont pas des insectes nuisibles à proprement parler car leurs larves se développent essentiellement dans les graines contenues dans les gousses des Féviers épineux ou Féviers d'Amérique... importés en France !

19 - les euxesta (Euxesta species)

17/06/2014 : allée des Cèdres
 
Ce sont de petits diptères brachycères de la famille des Ulidiidae, d'environ 3 mm pour le mâle et 4 mm pour la femelle. Ces diptères venus du Nouveau Monde sont d'aspect brun noir, avec des pattes brunes et des ailes translucides marquées de quatre tâches également brunes. Leurs larves se nourriraient de graminées et en particulier de maïs doux, causant de grands dommages dans les plantations. Fort méconnus, ils auraient été introduits en France accidentellement.

20 - les punaises diaboliques (Halyomorpha halys)

13/08/2020 : corniche de la Coudoulière
 
Appelées aussi punaises marbrées, ce sont une espèce d'insectes hémiptères de la famille des Pentatomidae, originaire d'Asie de l'est (Chine, Corée, Japon). Elles sont arrivées en Europe en 2010, puis repérées en Italie en 2012 pour passer dans le sud-est de la France en 2015. Comparée à sa cousine autochtone la punaise nébuleuse (Rhaphigaster nebulosa) avec laquelle elle a de nombreux points communs, elle s'en différencie par l'absence d'aiguille abdominale, par une membrane striée de brun, des angles pronotaux plus saillants, une allure générale plus aplatie, et surtout par la répartition des anneaux blancs antennaires. Cette punaise est polyphage, se nourrissant principalement des fruits d'espèces ligneuses comme les arbres fruitiers, et aussi de plantes herbacées.

21 - les abeilles résinières géantes (Megachile sculpturalis)

16/08/2021 - allée des Cèdres
 
Ce sont de grosses abeilles mesurant plus de 20 mm qui nous viennent d'Asie, notamment de Chine, de la Corée et du Japon. Signalées à Allauch dans les Bouches-du-Rhône en 2008, près du port autonome de Marseille, à cause du commerce du bois, leur progression a depuis été enregistrée dans 36 départements (recensement du 20/06/2020). Ces abeilles invasives ont l’allure d’une grosse abeille, avec une grosse tête, un abdomen noir, un thorax couvert d’une pilosité dense de couleur rousse et des ailes enfumées. Ces abeilles solitaires nichent généralement dans les trous des troncs d'arbres. N'attaquant qu'en cas de danger, elles peuvent être freinées dans leur expansion par l'élimination des plantes dites exotiques tels que les acacias du Japon.
 
22 - les lygaeidae africains (Spilostethus furcula)

07/03/2023 - corniche de la Coudoulière
 
C'est une espèce de punaise rouge et noire de forme allongée, mesurant entre 9 et 13 mm, originaire d’Afrique. Elle s’est répandue dans les années 1950 aux zones côtières du bassin méditerranéen, d’abord en Espagne, puis en France en 2014. Elle apprécie les endroits herbeux chauds, secs et ensoleillés. On la trouve sur les tomates, daturas, physalis, morelles noires, séneçons... On pourrait la confondre avec la Viole rouge (Spilostethus pandurus), hémiptère autochtone, avec qui elle a de nombreux points communs.
 

Voilà, nous avons fait le tour des insectes venus d'ailleurs, recensés à la Coudoulière. On croise les doigts pour qu'il n'en arrive pas d'autres... aux comportements plus virulents que ceux présentés !

Sources :
 - Insectes de Coudoulière, Wikipedia, Daisie (2), Lien horticole

Photographies :
- photos de la planche d'insectes et du CRP : RHP collection
- autres photos : Insectes de Coudoulière

Notes :
(1) La parthénogenèse (du grec parthenos, vierge et genesis, genèse) est la multiplication à partir d'une cellule reproductrice femelle arrivée à maturité et non fécondée.
(2) DAISIE (Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe), organisme qui recense toutes les espèces invasives répertoriées en Europe.

Un squelettes datant de la préhistoire a été découvert aux Playes

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C'est dans la zone industrielle des Playes, à Six-fours-les-plages qu'a été découvert lors de travaux de terrassement un squelette bien conservé. Sa découverte au printemps de l'an passé n'avait pas été divulguée à la Presse, les archéologues craignant d’attirer l’attention de visiteurs indésirables, de détectoristes en quête d'objets métalliques ou de collectionneurs d’ossements ! 

Les ossements extraits du chantier ont été classés, numérotés et envoyés à Tautavel pour les comparer à ceux découverts par Henry de Lumley et son équipe. D'après les premières constatations, les archéologues varois pensent que les ossements des Playes ont plusieurs similitudes avec Homo heidelbergensis, aussi appelé homme de Tautavel, lequel se distingue d'Homo erectus et d'Homo ergaster par un cerveau plus volumineux et plus large, un front plus élevé et des arcades sourcilières moins proéminentes. Autres divergences : sa mâchoire est moins allongée et ses dents plus petites ce qui laisse présager que ces hommes préhistoriques se nourrissaient de baies et non de viande crue. Ils devaient mesurer dans les 1m70 et avaient un corps bien plus élancé.

Des restes d'Homo heidelbergensis - qui auraient vécu entre 600 à 200.000 ans avant notre ère - avaient été découverts en Allemagne en 1907, aussi en Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne et dans certains pays d'Afrique. Si l'étude des ossements et du crâne confirment l'appartenance de ces hominidés à ceux découverts à Tautavel en 1971, il faudra ajouter cette découverte à cette liste non exhaustive. Certains pensent qu'Homo heidelbergensis, qui vivait au Paléolithique moyen, est peut-être l'ancêtre de l'Homme de Néandertal, dont les plus anciens vestiges connus sont les fossiles de la Sima de los Huesos, en Espagne, datés de 430.000 ans. Mais l'Homme de Néandertal était robuste, lourd et trapu, ce qui lui permettait de mieux résister au froid des cycles glaciaires successifs.

Les ossements trouvés étant dotés d'un patrimoine génétique trop dégradé, il a été réalisé une reconstitution faciale en 3D d'après les os crâniens, auxquels ont été ajoutés de la pâte à modeler pour simuler l'épaisseur des tissus faciaux. Le résultat final est impressionnant. Ce modelage devrait, selon les scientifiques, permettre d'établir l'existence d'individus transitoires entre Homo heidelbergensis et Homo sapiens dont l'apparition sur Terre remonte à 200.000 ans.

Il est vrai que le visage de cet homme, empreint de modernité, avec son air malin et opportuniste, s'apparente à celui d'individus contemporains. On remarquera que la mâchoire n'est pas proéminente comme celle des chasseurs de son ère d'évolution.

A cette époque les Playes n'étaient qu'une étendue lacustre fort poissonneuse que les premiers hominidés fréquentaient quand le climat était doux. Lors des hivers rigoureux ces hominidés partaient dans l'arrière pays pour s'abriter dans les grottes des massifs calcaires ou basaltiques d'Ollioules et d'Evenos, à proximité des sources et des cours d'eaux.

On suppose que les Playes étaient fréquentées par des groupes semi-nomades, ce qui peut expliquer que les gisements préhistoriques soient si rares dans notre région. Dès les beaux jours les femmes cueillaient fruits et tubercules pour nourrir la tribu, alors que les hommes capturaient les poissons piégés dans les flaques d'eau saumâtres marécageuses, ainsi que divers échassiers et mammifères aquatiques fréquentant ces lieux. L'hiver la tribu regagnait les abris naturels dans la montagne et y chassait les gros animaux pour s'en nourrir et confectionner, avec leur fourrure, des vêtements chauds.

Nul doute que ces hominidés-là connaissaient le feu sans avoir su cependant l'apprivoiser. Savaient-ils tisser la paille des marais alors abondante aux Playes ? Parmi les ossements, aucun objet usuel n'a été trouvé qui aurait permis d'évaluer le niveau de connaissances de ces êtres primitifs. Quant à la datation au carbone 14, elle ne peut être utilisée avec certitude sur des échantillons de plus de 40.000 ans.

Toujours est-il que nous attendons avec impatience les résultats de l'expertise du squelette de l'homme préhistorique découvert aux Playes pour l'annoncer au public. Certains ont déjà trouvé un nom aux hommes de cette tribu : "Homo playus" et parlent même de la création d'un musée préhistorique aux Playes... mais on n'est pas encore là !

Sources (photos et textes) :

1) http://www.alex-bernardini.fr/evolution/evolution-homme.php pour son article sur les Hominidés ou l'évolution des Hommes
2) https://www.inrap.fr/un-site-d-habitat-de-la-fin-de-la-prehistoire-la-fare-les-oliviers-5090 pour la photo prise lors de la découverte d'un site d'habitat de la fin de la préhistoire à La-Fare-les-Oliviers
3) https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Evolution-quoi-ressemblerons-nous-demain-2019-06-18-1201029573 pour l'image sur l'évolution, à quoi ressemblerons-nous demain ?

Il s'est avéré que cette grande découverte cachait un canular imaginé de toutes pièces à l'occasion du 1er avril par le facétieux administrateur du blog de la Coudoulière, lequel n'en est pas à son coup d'essai. Il suffit de cliquer sur le moteur de recherche intégré au blog pour consulter tous les articles ayant pour thème les canulars. Car aujourd'hui samedi 1er avril, tout est permis... et c’est certainement le seul jour de l’année où les blagues les plus folles sont permises !



Cartes et photos du premier avril à télécharger sur le site de COUDOULIERE.FR .

Nettoyage des plages de la Coudoulière

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A l'initiative de Région Sud PACA, et avec la logistique de la municipalité de Six-fours-les-plages, une opération de ramassage de déchets sur les plages de la Coudoulière a été organisée ce jour, samedi 15 avril 2023. Rendez-vous avait été donné devant la capitainerie du port de la Coudoulière à 9h00, et c'est une vingtaine de personnes qui ont répondu à l'appel. 

Affiche "Nettoyons le SUD"

Parmi eux, Joseph Mulé, second adjoint au maire en charge de l'environnement, des espaces naturels et la la conservation du littoral, des gardes Nature de la ville de Six-fours, des membres de l'association "Six-fours toujours !" (voir Note-1), et quelques bénévoles dont une jeune mère avec ses deux enfants.

Le but de l'opération consistait au ramassage de mégots, bien sûr, mais aussi des débris de plastiques et de matières synthétiques dont la durée de vie est de un à dix siècles. C'était aussi une façon de sensibiliser les jeunes générations à l'impact néfaste qu'ont ces déchets non biodégradables sur l'environnement et sur le fragile équilibre de notre planète.

L'adjoint au maire et les membres de l'association "Six-fours Toujours !"

Et c'est parti pour la collecte des déchets...

Des sacs de poubelles et des gants ont été fournis aux bénévoles par les gardes Nature de la ville de Six-fours-les-plages, lesquels ont fortement participé à cette opération de ramassage des déchets.

La première plage a être débarrassée de ses déchets fut celle des Roches Brunes. On y a ramassé notamment des débris en matériaux en plastique de petite taille. Il faut savoir que ces débris, dispersés en mer, constituent une préoccupation croissante du fait de leur impact potentiel sur les écosystèmes marins et côtiers.

Nettoyage de la plage des Roches Brunes

Puis le groupe se rendit sur la Petite Plage, coincée ente la digue portuaire et les premiers épis. Sur cette plage, parmi les débris de posidonies et le sable, les déchets plastiques se révélèrent être plus nombreux que sur la plage précédente.

Nettoyage de la "petite plage"

Sur les épis, coincés entre les rochers, les cueilleurs y trouvèrent des déchets plus volumineux alors que des poubelles destinées à les recevoir ont été implantées à proximité.

Nettoyage des épis

Déchet en plastique

Puis les cueilleurs se rendirent à la plage de la Coudoulière pour terminer le nettoyage de la dernière plage de ce quartier.

Bouteilles pour collecter les mégots

C'est dommage que ce matin-là soufflait un fort vent d'ouest qui a quelque peu gêné l'action des ramasseurs. Ceux-ci se quittèrent en fin de matinée avec le sentiment d'avoir accompli un geste, si petit soit-il, pour l'avenir de notre planète... et d'avoir aussi adressé un message écologique à l'intention des générations futures, afin de leur rappeler combien est fragile l'équilibre de notre Terre.

Photos : RHP Collection.

Note-1 : "Six-fours Toujours !" est une jeune association déclarée à la Préfecture du Var le 15 février 2023. Son objet est la promotion de la vie sociale, associative, culturelle, économique et politique de la ville de Six-Fours-les-Plages, cette promotion pouvant passer par l'organisation d'actions et d'évènements qui iront dans ce sens (source : le Journal Officiel, annonce n° 1694).

Safari pédestre autour des lacs de la Coudoulière

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Date : 4 mai 2023 - Durée : 4 heures (14h15 - 18h15)

Ce matin du 4 mai, je reçus sur mon smartphone un MMS de Jean-Paul me demandant quel était le nom de l'échassier figurant sur la photo jointe au message. Je lui répondis que c'était une échasse blanche et me mis en quête d'organiser dans l'après-midi, un circuit photos autour du lieu où elle avait été aperçue.

En cherchant dans mes archives je constatai que la dernière photo prise de ce petit échassier remontait à juin 2012, d'où l'intérêt suscité par cet évènement inhabituel. 

Donc, comme dit plus haut, départ du domicile à 14h15. 

A peine sorti de chez moi, sur le mur crépi de l'immeuble était posé un insecte ailé. Photographies rapides au flash de l'insecte vu de dessus et latéralement pour identification.

Grâce à la présence d'une écaille plate et dressée, située entre le thorax et l'abdomen, on peut dire que nous sommes en présence d'une fourmi ailée. Appartenant au même ordre (Hymenoptères) que les abeilles et les guêpes, cette fourmi gâte-bois (Camponotus ligniperda) affectionne les troncs d'arbre en décomposition.

Camponotus ligniperda (vu de dessus)

Camponotus ligniperda (vu latérale)

Il ne s'agit pas de se laisser distraire par du menu fretin, aussi intéressant soit-il, donc direction le lac long où a été vu le petit échassier.

L'échasse blanche est bien là, en train de picorer le gazon sur lequel vit un microcosme constitué d'insectes et d'autres petits animaux. Elle ne semble pas perturbée par le passage sur la route des véhicules passant à quelques mètres d'elle. Je reste sur le trottoir, de l'autre côté de l'avenue du Lac, pour ne pas l'effrayer et la photographier en utilisant le zoom à outrance. Impassible, elle continue à chercher pitance dans l'herbe, se déplaçant vivement grâce à ses longues pattes.

Ce sont deux douzaines de photos de bonne facture que je pris du petit échassier connu sous le nom scientifique de Himantopus himantopus.

Himantopus himantopus

Himantopus himantopus ayant capturé un lombric

Continuons l'exploration. Direction le bout du lac, là où il y a une source l'alimentant. 

Une cane colvert (Anas platyrhynchos) surveille ses cinq petits canetons qui fouillent vivement la vase de surface riche en planctons. Elle a fort affaire avec ses rejetons turbulents qui s'éloignent d'elle, sans se soucier des dangers qui peuvent survenir à tous moments.

Maman Anas platyrhynchos a fort affaire avec ses cinq canetons

Anas platyrhynchos femelle avec un de ses canetons

Un mouvement dans l 'eau. S'agirait-il d'un gros black-bass attiré par le bruit que font les canetons sur l'eau ? En fait ce sont des grosses carpes koï qui, elles aussi, farfouillent la vase pour se nourrir.

Carpe koï blanche et rouge

J'enjambe le ru pour contourner le lac long et entamer le retour par le chemin de berge. Deux tortues de Floride (Trachemys scripta) se prélassent au soleil. Ayant entendu le crissement de mes chaussures sur le gravier, elles lèvent la tête pour apprécier la nature du danger... puis continuent à somnoler et faire bronzette !

Trachemys scripta se prélassant au soleil

A mi-chemin, des goélands leucophées (Larus michahellis) s'agitent sur l'eau comme pour se débarrasser du sel marin déposé sur leurs plumes lors de leurs activités en mer.

Larus michahellis s'agitant sur l'eau

Me voilà arrivé près des deux ilôts. Là il y a toujours des couples de colverts (Anas platyrhynchos), des canards de Barbarie (Cairina moschata) et une multitude de pigeons bisets (Columba livia) qui s'avancent vers les promeneurs pour quémander un bout de pain.

Anas platyrhynchos mâle

Couple de Cairina moschata

Les volatiles n'insistent pas car je n'ai pas d'aliments pour eux. D'ailleurs un panneau informatif indique qu'il est interdit de nourrir les animaux et qu'elles en sont les raisons.

Je traverse l'ancien chemin vicinal de la Coudourière (avec deux R s'il vous plaît) et me retrouve sur le petit pont en bois. Là des demoiselles (entendez des odonates zygoptères !) se réunissent sur les roseaux pour s'accoupler. Ce sont principalement des agrions élégants (Ischnura elegans) reconnaissables à l’extrémité de leur abdomen, marqué de bleu ciel lorsqu'ils sont arrivés à maturité.

Ischnura elegans mâle

Ischnura elegans femelle

Alors que je me trouvais sur le pont en train de photographier ces charmantes demoiselles, surgit un serpent brun et noir d'environ 1m20 qui se faufila entre les nymphéas et pénétra dans le massif de roseaux où il disparut. C'était une couleuvre à collier (Natrix helvetica), bonne nageuse et bonne chasseuse à la recherche de proies, dans la végétation le long des berges ou dans l'eau.

Natrix helvetica se déplaçant sur les nymphéas

Natrix helvetica (détail)

De l'autre côté du pont, une gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus), ignorant le danger tout proche, avait quitté les roseaux où elle avait nidifié, pour aller se nourrir de graines.

Gallinula chloropus cherchant des graines au sol

Tournoyant dans le ciel, des échassiers non identifiés cherchaient dans les grands arbres des branches hautes où se poser. Il y avait de fortes chances pour qu'ils aillent se poser sur les arbres face au Rouveau. Je décidais alors de partir sur ma gauche et emprunter la berge extérieure du lac de l'anneau.

Chemin faisant, je croisais les habituels pigeons domestiques (Columba livia) que côtoyait un pigeon blanc bagué.

Columba livia blanche baguée

Mêlées aux pigeons domestiques, des tourterelles turques (Streptopelia decaocto) étaient venues chercher des graines sauvages dissimulées dans la pelouse verdoyante.

Streptopelia decaocto

En scrutant les cimes des arbres, je remarquais deux gros pigeons haut perchés. Ce n'étaient pas des pigeons domestiques mais des pigeons ramiers (Columba palumbus). Ils se tenaient dans l'ombre des feuillages, à peine éclairés par les rayons obliques du soleil.

Columba palumbus perché sur une branche

Columba palumbus (détails de la tête)

Chemin faisant j'arrivais près des grands arbres où avaient habitude de se reposer les grands échassiers, lors de leurs migrations. Plusieurs oiseaux étaient posés sur les branches majeures. Les sujets étant éloignés, je pensais avoir affaire à des hérons pourprés (Ardea purpurea), mais dès la première photo obtenue au zoom maxi, je reconnus les bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax).

Ils se tenaient par petits groupes, sur les plus hautes cimes des arbres, de telle sorte qu'on pouvait les apercevoir de loin. Ces oiseaux-là sont d'une méfiance inouïe. Il suffit que l'un de leurs congénères donne l'alerte pour que tout le groupe s'envole ! De plus ils sont attaqués par des corneilles noires (Corvus corone), territoriales, qui les font fuir !

Néanmoins, malgré ces aléas et la distance de prise de vues, je pus faire une dizaine de photos exploitables car jusqu'à présent je n'avais photographié que des individus isolés, la dernière photo d'un bihoreau gris remontant à avril 2015.

Nycticorax nycticorax haut perchés

Nycticorax nycticorax adulte (à gauche) et juvénile (à droite)

Satisfait d'une après-midi riche en évènements, je regagnais mon domicile. 

Arrivé à quelques mètres de chez moi, je remarquais un cousin (pas germain) de l'espèce Tipule à lunule (Tipula lunata) reconnaissable à la tache blanche sur ses ailes. Ce diptère a l'apparence d'un gros moustique, mais rien à craindre, ce n'est pas un insecte piqueur.

Tipula lunata a l'apparence d'un gros moustique

Tipula lunata (gros plan)

Voilà, mon périple touche à sa fin. Il aura duré 4 heures. Je l'ai débuté avec un insecte et je le clos avec un autre insecte, ainsi on peut dire que la boucle est bouclée... 

Photos : RHP Collection

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